Au terme d’un
match enivrant, les Bleus remportent leurs 7ème succès en 8 rencontres (100 %
de victoire si on enlève le match à Wembley). Tel le lac des cygnes de Tchaïkovski, l’équipe de France a dansé majestueusement mardi régalant ainsi le
public. Une Russie dépassée s’est fait estoquer 4 à 2. La route vers l’Euro
s’éclaircit et l’Edf a remis la lumière au stade de France.
7 buts en deux
matchs et ceci par 7 protagonistes différents. Le danger vient de partout. D’ailleurs
Payet et Griezmann ont inscrit de superbes coup-francs directs. En 4 jours,
cette équipe en a mis autant que sur les 10 dernières années (Rothen en 2006 et
Valbuena en novembre 2015). Cependant, tout n’est pas rose. La défense a pris l’eau
sur les phases arrêtées défensives, en plus de 4 buts encaissés en deux matchs.
Un mal récurrent chez nos Bleus, qu’ils devront absolument gommer en vue
d’assouvir leur rêve de sacre continental. A leurs décharges, les nombreuses rotations cristallisent les
marquages individuels prédéfinis avant le match. Digne en est la preuve
vivante. Une entrée catastrophique mardi, après un match terne vendredi à
Amsterdam. Face aux russes, il commet une faute idiote puis sur le coup franc
qui suit, amenant le but, il lâche le marquage. Une défense en zone aurait été
somme toute plus judicieuse.
©lci.fr
Ces Bleus ne
sont pas prêts mais ils s’en rapprochent sensiblement. L’équipe démontre un bel
élan collectif ajouté à une force de frappe offensive inédite. Inédite, car
cela fait bien longtemps que la France ne faisait pas autant trembler les
filets. La véritable interrogation sur la suite revient nécessairement au cas
Benzema. « Euro or not Euro, that is the question », Deschamps
va devoir se pencher sur son cas. Est-il nécessaire de le rappeler ? L’attaque
française peut être meilleure avec lui, mais l’inverse est possible également.
Benzema a-t-il déjà été indispensable à l’équipe de France. A la suite d’un
match, a-t-on déjà déclaré qu’il était devenu le patron de cette équipe. Malgré
des saisons en boulets de canons en club, il ne s’est jamais rendu incontournable
au niveau international. Constat encore plus visible aujourd’hui. Un excellent
joueur de club ne signifie pas nécessairement la même chose en sélection.
Ensuite, Il est
déjà arrivé par le passé que des sélections se passent de grands joueurs lors
de grands rendez-vous. La France à l’Euro 96 avec le duo Cantona-Ginola. Une
demie finale en 96 et un sacré mondial deux ans plus tard ont donné raison à
Jacquet. L’Espagne en 2008 et 2010 s’est passé de Raul. La Côte d’Ivoire de Drogba à la CAN 2015 etc...
Le groupe vit
bien et le centre de gravité de l’attaque française s’est déplacé autour de
Griezmann. Les satellites Coman, Payet et Martial pour ne citer qu’eux semblent
bien s’y accommoder. Alors pourquoi changer ? Puis, la façon dont joue
l’équipe nécessite des attaquants de fixation tels que Giroud et Gignac, ce qui
n’est pas réellement le cas de Benzema. Etant donné que les ailiers placés en
faux pieds (gaucher à droite et inversement) repiquent dans l’axe, un point de fixation
est plus qu’intéressant. Bref, au niveau de l’attaque aujourd’hui ça marche.
Que dire du milieu, si ce n’est qu’il est exceptionnel. Ne cherchez pas, le
seul chantier dans cette équipe réside dans la défense. Les journées portes
ouvertes sont terminées messieurs !
Les Bleus se
rapprochent de leur objectif final… être prêt pour le 10 juin. Certains ont
gagné des galons, à l'image de Griezmann s’imposant de plus en plus comme le dépositaire de
l’attaque tricolore. Finalement ces Bleus, à l’image du réunionnais de West
Ham, envoient de la Payet !
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