samedi 18 juin 2016

Les Bleus foudroyés par une Griez cardiaque

Au terme d'un match à la fois haletant et stressant les Bleus l'ont emporté 2-0 face à l'Albanie. Griezmann sorti du banc de touche a débloqué la situation à la 89ème minute sur le 1er tir cadré de la partie, côté français. Désormais qualifié pour les huitièmes de finale, le match contre la Suisse a pour seul enjeu la première place du groupe. Il va falloir remettre le bleu de chauffe messieurs. 
Ensuite à force de nous faire attendre, c'est à se demander si  l'équipe de France n'a pas signé de contrat avec TF1 ... en effet si de tels matches sont bons pour les audiences, ils le sont beaucoup moins pour les cœurs des supporters.

Les Tricolores commencent à prendre la mauvaise habitude, façon Raymond Souplex,  de déverrouiller les matches dans les 5 dernières minutes. Il est possible d'y voir du positif, la force mentale et collective de nos Bleus ne lâchant rien. Cependant cela sous-tend également leur incapacité chronique à trouver la faille plus tôt dans la partie. 
Ensuite le match a pris un tout autre tournant à la pause. Deschamps a décidé de revoir sa copie en changeant de de système de jeu. Le 4-2-3-1 est un pari raté. Il permet la rigueur défensive, cependant les joueurs semblent bridés. Les latéraux ne montent pas aider au surnombre en phase offensive. Puis Dimitri Payet censé être le chef d'orchestre en étant posté en numéro 10, a joué beaucoup trop bas. Ce système de jeu semble alors être, comme le signifie Paul Le Guen,  une "solution de fin de match".

Deschamps a encore montré qu'il savait s'adapter aux situations. Il a admis son échec en changeant d'homme et de système à la pause. Le retour au 4-3-3 conjugué à la rentrée de Pogba ont permis aux Bleus de retrouver des couleurs.
Si ce système de jeu permet la mise en action de cinq joueurs en phase en offensive, il libère cependant les espaces en phase défensive et facilite les contres-attaques.
Ensuite laisser Griezmann sur le banc correspond à un coaching gagnant de la part du sélectionneur tricolore. En effet piqué  dans son orgueil le madrilène a répondu de la meilleure des manières. Son but a libéré les Bleus et lui permet enfin de lancer son Euro. Griezmann a donc répondu présent affirmant ainsi son leadership. C'est lui, le patron de l'attaque française. Espérons que cela continue face à la sélection helvète.

©L'Equipe

Martial est passé à coté de son match. Celui qui a survolé cette saison en Angleterre, allant même imposer la loi Martial à Old Trafford, a coulé au Vélodrome. Avec l'échec du 4-2-3-1 et les prestations abouties de Payet, il semble être promis au banc de touche. A lui de saisir sa chance quand il en sortira. Son rôle de joker doit lui permettre d'enlever cette pression qu'il semble se mettre.
Quant à Kanté, il ne semble ne pas vouloir partager sa part de gâteau avec Matuidi. Il s'est senti plus à l'aise seul en sentinelle, devant la défense. Plus les matches passent, plus il semble s’imposer comme étant le leader de l’entre-jeu tricolore.

Le changement de système a également bénéficié à Dimitri Payet. Le réunionnais a été plus influent en seconde période au poste d'ailier gauche qu'en première en étant meneur de jeu. Il descendait trop bas pour touché le ballon alors que son rôle était d'être au plus proche de la surface afin de mener les attaques françaises. Il est cependant resté dangereux tout au long de la partie sur phase arrêtée, corrigeant le tir du match d'ouverture où sa précision d'orfèvre lui avait fait défaut.
En seconde période le Hammer a donc retrouvé son côté gauche, où il possède ses repères en club comme en sélection désormais. Payet n'est pas un ailier pur, il adore dézoner et il le fait très bien. En revanche il lui est arrivé de rester sur son côté et de distiller des merveilles de centres à destination de l'avant garde française.
La délivrance est venu d'un but de Griezmann sur un centre d'Adil Rami. Le bastiais a réussi, son 1er centre en équipe de France, un missile à tête chercheuse. Le madrilène connaissait les codes de lancement, lui permettant d'envoyer le cuir au fond des filets.

Finalement Deschamps a pointé du doigt la pelouse déplorable du Vélodrome. En effet elle est indigne d'un Euro. La pelouse peut expliquer en partie le déchet technique des Bleus mais seulement en partie ...

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